« Une vie consacrée au greffage de la vigne, m’a fait prendre conscience de l’effet débilitant du greffage sur la pérennité des néo-plants ainsi créés.  Ils sont devenus de véritables chimères porteuses de fragilités physiologiques et génétiques. Ces plants modernes issus de « greffés-soudés » industriellement en pépinière ont une espérance de vie nettement réduite, des enracinements superficiels qui les assujettissent aux aléas climatiques. De cet enracinement bâclé découle une perte d’équilibre et de profondeur des vignes et des vins, obligeant à l’usage excessif de chimie, tant sur le terrain pour maintenir les ceps vivants quelques décennies, mais aussi en cave pour corriger les défauts structurels des baies et des vins.  Les plants sont enfin ultra-sélectionnés à quelques cépages réduits à une poignée de clones, favorisant la seule production industrielle (reprise au bouturage,  au greffage, rendement en bois…). Cette absence de diversité intra et extra-variétale multiplie les accidents génétiques et vasculaires (apoplexie, esca, folletage…). C’est depuis que l’on s’est mis à greffer les plants de vigne de façon systématique par la « Reconstitution » post-phylloxérique que nos vignes dépérissent prématurément pour devenir de véritables consommables, aux coûts de production exorbitants.

Or, il nous semble que 150 ans après les premiers ravages du Phylloxéra, il serait temps de chercher une solution écologique et économique, afin que nos plants puissent convivre avec l’insecte, se régénérer et retrouver leurs vigueurs et longévités naturelles". 

       

                                     C’est l’objectif de notre association.

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